CULTURE

EctoLife : la première installation d’utérus artificiel au monde ?

Vous avez toujours rêvé d’avoir un enfant sans passer par la grossesse ? Vous souhaitez choisir les caractéristiques de votre futur bébé ? Vous êtes préoccupé par la baisse de la fertilité humaine ? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, alors EctoLife est fait pour vous.

EctoLife est un concept qui propose aux parents de « produire » des bébés personnalisés avec l’aide d’utérus artificiels. Il s’agit d’un projet de science-fiction imaginé par Hashem Al-Ghaili, un producteur et communicant scientifique basé à Berlin, qui a publié une vidéo promotionnelle sur les réseaux sociaux le 9 décembre 2022

Une intelligence artificielle contrôle le processus et une application permet aux parents de suivre la croissance de leur bébé sur leur smartphone. Les pods sont équipés de haut-parleurs pour bercer le bébé avec de la musique ou la voix des parents.

EctoLife offre également la possibilité de choisir le niveau d’intelligence, la taille, la couleur des cheveux et des yeux, la force physique et même le teint de peau du bébé, grâce à l’édition génétique CRISPR-Cas9. Il existe différents forfaits, dont le plus cher est le « Elite Package », qui garantit un bébé « parfait » selon les critères des parents.

EctoLife se présente comme la première installation d’utérus artificiel au monde, capable de produire 30 000 bébés par an. Le projet se veut une solution aux problèmes d’infertilité, de complications liées à la grossesse et au déclin démographique que connaissent certains pays .

Mais EctoLife n’est pas réel. Il s’agit d’un concept artistique qui n’a pas vocation à être mis en œuvre. Hashem Al-Ghaili a expliqué à plusieurs reprises qu’EctoLife n’existe pas et qu’il s’est inspiré de travaux scientifiques existants pour « imaginer le futur ».

Il a également précisé que son but n’était pas de promouvoir l’eugénisme ou de déshumaniser la procréation, mais de susciter le débat et la réflexion sur les implications éthiques et sociales des avancées technologiques.

Selon lui, une fois que les contraintes éthiques seront levées, les gens pourront être disposés à adopter cette technologie dans un avenir proche.

“En termes de calendrier, cela dépend vraiment des directives éthiques. À l’heure actuelle, la recherche sur les embryons humains n’est pas autorisée au-delà de 14 jours. Après 14 jours, les embryons doivent être détruits pour des raisons éthiques”, a déclaré le producteur.

“Si ces restrictions éthiques sont assouplies, je donne 10 à 15 ans avant qu’EctoLife ne devienne largement utilisé partout”.

EctoLife est donc un projet fictif qui pose des questions réelles. Quelle place pour la nature dans un monde où tout peut être contrôlé par la technologie ? Quels sont les risques et les bénéfices de l’édition génétique sur les êtres humains ?

Quelles sont les limites éthiques à respecter dans le domaine de la reproduction assistée ? Autant de questions qui méritent d’être discutées et qui montrent que la science-fiction n’est pas si éloignée de la réalité.

Partager cet article
Toni Lokadi

Toni Lokadi

About Author

Toni est responsable du contenu éditorial. L'objectif est de rendre accessible la connaissance et l'information juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité.

Sur le même thème

CULTURE

Les abeilles sont désormais des poissons en droit americain

Une cour d’appel de Californie, sur la côte ouest des États-Unis, a officialisé une bien étrange décision cette semaine: elle a
CULTURE

Différence entre un juriste et un avocat

Lorsqu'on parle de juriste et avocat, il faut reconnaître qu’il est parfois difficile pour la plupart d’entre nous de faire la différence
error: Vous ne pouvez pas copier les contenus de ce site !