Méthodologie

La partie empirique du mémoire

La partie empirique du mémoire est celle qui présente et analyse les données collectées pour répondre à la problématique. Il s’agit d’une étape cruciale dans la rédaction d’un mémoire, car elle permet de démontrer la validité et la pertinence de la recherche. Comment rédiger cette partie de manière efficace et rigoureuse ? Voici quelques conseils pour vous aider à structurer et rédiger votre partie empirique.

1. Présenter la méthodologie de collecte et d’analyse des données

Plan de l’article :

  1. Présenter la méthodologie de collecte et d’analyse des données
  2. Exposer les résultats obtenus et les interpréter
  3. Discuter des limites et des implications de la recherche
  4. Présenter la méthodologie de collecte et d’analyse des données

1. Présenter la méthodologie de collecte et d’analyse des données

La première étape consiste à présenter la méthodologie que vous avez utilisée pour collecter et analyser les données. Il s’agit de décrire les choix que vous avez faits en termes de :

  • Type de données : qualitatives ou quantitatives, primaires ou secondaires, etc.
  • Sources de données : enquêtes, entretiens, observations, documents, etc.
  • Echantillon : taille, critères de sélection, méthode d’échantillonnage, etc.
  • Outils de collecte : questionnaires, guides d’entretien, grilles d’observation, etc.
  • Outils d’analyse : logiciels, techniques statistiques, méthodes d’analyse de contenu, etc.

L’objectif est de justifier ces choix en les reliant à la problématique, aux objectifs et aux hypothèses de la recherche. Il faut également expliquer comment vous avez assuré la fiabilité et la validité des données, c’est-à-dire leur qualité et leur pertinence.

Exemples

La méthodologie de collecte et d’analyse des données est une partie essentielle du mémoire de recherche. Elle permet de rendre compte de la démarche scientifique suivie pour répondre à la problématique et aux objectifs du projet. Dans cette partie, nous allons présenter les choix que nous avons faits en termes de type, de sources, d’échantillon, d’outils de collecte et d’outils d’analyse des données. Nous allons également expliquer comment nous avons assuré la fiabilité et la validité des données.

Le type de données que nous avons utilisé est mixte, c’est-à-dire qu’il combine des données qualitatives et quantitatives. Les données qualitatives sont des données qui expriment des opinions, des attitudes, des perceptions ou des expériences des acteurs sociaux. Les données quantitatives sont des données qui mesurent des faits, des comportements ou des phénomènes à l’aide de chiffres. L’avantage d’utiliser un type de données mixte est qu’il permet d’enrichir et de compléter les résultats obtenus par une seule méthode.

Les sources de données que nous avons mobilisées sont primaires et secondaires. Les données primaires sont des données que nous avons collectées directement auprès des personnes concernées par le sujet de recherche. Les données secondaires sont des données qui ont été collectées par d’autres chercheurs ou organismes et qui sont disponibles dans des publications ou des bases de données. L’intérêt d’utiliser des sources de données primaires et secondaires est qu’il permet de croiser les informations et de vérifier leur cohérence.

L’échantillon que nous avons constitué est composé de 50 personnes. Il s’agit d’un échantillon non probabiliste, c’est-à-dire qu’il n’est pas représentatif de la population générale, mais qu’il vise à sélectionner des personnes qui ont un lien avec le sujet de recherche. Les critères de sélection que nous avons retenus sont les suivants :

  • Avoir entre 18 et 25 ans
  • Etre étudiant ou jeune diplômé
  • Avoir effectué ou envisager d’effectuer un séjour à l’étranger dans le cadre de ses études ou de son travail

La méthode d’échantillonnage que nous avons utilisée est la méthode du boule de neige, qui consiste à demander aux premiers participants de nous recommander d’autres personnes susceptibles de répondre à nos critères.

Les outils de collecte que nous avons employés sont les questionnaires et les entretiens semi-directifs. Les questionnaires sont des outils qui permettent de recueillir des données quantitatives à travers un ensemble de questions fermées ou ouvertes. Les entretiens semi-directifs sont des outils qui permettent de recueillir des données qualitatives à travers un dialogue entre le chercheur et le participant, basé sur un guide d’entretien qui contient des thèmes et des questions à aborder. L’avantage d’utiliser ces deux outils est qu’ils offrent une complémentarité entre les données chiffrées et les données verbales.

Les outils d’analyse que nous avons utilisés sont le logiciel SPSS et la méthode d’analyse thématique. Le logiciel SPSS est un logiciel qui permet de réaliser des analyses statistiques sur les données quantitatives, telles que le calcul des fréquences, des moyennes, des écarts-types, des corrélations ou des tests d’hypothèses. La méthode d’analyse thématique est une méthode qui permet d’identifier et de regrouper les idées principales qui émergent des données qualitatives, en fonction des objectifs et des hypothèses de la recherche.

Pour assurer la fiabilité et la validité des données, nous avons respecté plusieurs principes :

  • La préparation : nous avons élaboré les questionnaires et les guides d’entretien en nous basant sur la revue de littérature et en les testant auprès d’un petit groupe de personnes avant de les diffuser.
  • La collecte : nous avons respecté les règles d’éthique et de déontologie en informant les participants du but et du déroulement de la recherche, en leur demandant leur consentement, en garantissant leur anonymat et en évitant les biais ou les influences.
  • Le traitement : nous avons codé et saisi les données quantitatives et qualitatives de manière rigoureuse, en vérifiant leur cohérence et en corrigeant les erreurs éventuelles.
  • L’analyse : nous avons interprété les résultats de manière objective, en les confrontant aux hypothèses et à la littérature existante, en identifiant les limites et les perspectives de la recherche.

A travers cette présentation de la méthodologie de collecte et d’analyse des données, nous avons montré comment nous avons mené notre recherche de manière rigoureuse et scientifique. Nous allons maintenant présenter les résultats obtenus à partir des données collectées et analysées.

2. Exposer les résultats obtenus et les interpréter

La deuxième étape consiste à exposer les résultats obtenus à partir des données collectées et analysées. Il s’agit de présenter les faits saillants, les tendances, les corrélations, les différences, etc. qui se dégagent des données. Il faut également interpréter ces résultats en les mettant en relation avec la problématique, les objectifs et les hypothèses de la recherche. Il faut également les comparer avec les résultats d’autres études similaires ou complémentaires.

La présentation des résultats peut se faire sous forme de tableaux, de graphiques, de schémas, etc. qui doivent être clairs, lisibles et accompagnés de légendes explicatives. L’interprétation des résultats peut se faire sous forme de commentaires, d’analyses critiques, de synthèses, etc. qui doivent être argumentés et appuyés par des références théoriques ou empiriques.

Exemple

Pour illustrer cette démarche, nous allons prendre l’exemple d’une recherche sur les facteurs influençant la réussite scolaire des élèves issus de l’immigration. Nous avons utilisé un questionnaire pour recueillir des données quantitatives auprès de 200 élèves de deuxième cycle du secondaire provenant de différents milieux socio-économiques et culturels. Nous avons également réalisé des entretiens semi-dirigés avec 20 élèves sélectionnés selon des critères de diversité et de performance scolaire.

Nous avons procédé à une analyse statistique des données du questionnaire à l’aide d’un logiciel approprié. Nous avons calculé des fréquences, des moyennes, des écarts-types et des coefficients de corrélation pour décrire les caractéristiques des élèves et leurs perceptions de l’école, des enseignants, des parents et des pairs. Nous avons également effectué des tests d’hypothèses pour vérifier s’il y avait des différences significatives entre les groupes d’élèves selon leur origine culturelle, leur sexe, leur niveau socio-économique et leur réussite scolaire.

Nous avons présenté les résultats sous forme de tableaux et de graphiques en indiquant les sources et les valeurs statistiques pertinentes. Par exemple, le tableau 1 montre la répartition des élèves selon leur origine culturelle et leur sexe. Le graphique 1 illustre la relation entre le niveau socio-économique et la réussite scolaire.

Nous avons ensuite interprété ces résultats en les reliant à notre problématique et à nos hypothèses. Nous avons également confronté nos résultats à ceux d’autres recherches menées sur le même sujet ou sur des sujets proches. Nous avons ainsi pu dégager les principaux facteurs qui influencent la réussite scolaire des élèves issus de l’immigration, tels que le soutien familial, l’attitude face à l’école, l’intégration sociale, etc.

Nous avons également identifié les limites de notre étude, comme le caractère non représentatif de notre échantillon, le risque de biais lié au mode de collecte des données, la difficulté à isoler les effets des variables indépendantes, etc. Nous avons proposé des pistes d’amélioration pour de futures recherches sur le même thème ou sur des thèmes connexes.

Nous avons conclu notre exposé en résumant les principaux résultats et en soulignant leur apport à la connaissance du phénomène étudié. Nous avons également formulé des recommandations pratiques pour les acteurs du milieu éducatif afin de favoriser la réussite scolaire des élèves issus de l’immigration.

2. Discuter des limites et des implications de la recherche

La troisième étape consiste à discuter des limites et des implications de la recherche. Il s’agit de reconnaître les faiblesses, les biais ou les lacunes qui peuvent affecter la validité ou la généralisabilité des résultats. Il faut également souligner les apports, les contributions ou les recommandations qui découlent de la recherche.

La discussion des limites peut porter sur :

  • Les difficultés rencontrées lors de la collecte ou de l’analyse des données
  • Les sources d’erreur ou d’incertitude qui peuvent influencer les résultats
  • Les aspects non couverts ou non approfondis par la recherche
  • Les pistes d’amélioration ou de prolongement de la recherche

La discussion des implications peut porter sur :

  • Les implications théoriques ou conceptuelles de la recherche
  • Les implications pratiques ou opérationnelles de la recherche
  • Les implications sociales ou éthiques de la recherche
  • Les perspectives ouvertes par la recherche

La partie empirique du mémoire est donc une partie essentielle qui doit être rédigée avec rigueur et clarté. Elle doit montrer que vous avez mené une recherche cohérente, pertinente et originale qui répond à une problématique bien définie.

Exemple

Voici un exemple pour illustrer la partie empirique d’un mémoire sur l’influence de la structure organisationnelle sur les choix d’investissement personnel des salariés congolais.

Dans cette partie, nous allons présenter et analyser les résultats de notre étude empirique basée sur des entretiens semi-directifs menés auprès de 20 salariés qui effectuent des investissements personnels. Nous avons choisi cette méthode qualitative pour recueillir des informations détaillées et approfondies sur les motivations, les perceptions et les comportements des salariés vis-à-vis de leurs choix d’investissement personnel en fonction de la structure organisationnelle dans laquelle ils travaillent. Nous avons utilisé un guide d’entretien composé de 10 questions ouvertes qui abordent les thèmes suivants :

  • Le profil socio-démographique du salarié (âge, sexe, niveau d’étude, secteur d’activité, taille et type de structure)
  • Le type et le montant des investissements personnels réalisés par le salarié (actions, obligations, immobilier, assurance-vie, etc.)
  • Les sources d’information et de conseil utilisées par le salarié pour ses choix d’investissement personnel (médias, banques, courtiers, amis, famille, etc.)
  • Les critères et les objectifs qui guident les choix d’investissement personnel du salarié (rentabilité, risque, sécurité, diversification, fiscalité, etc.)
  • Le lien perçu entre la structure organisationnelle et les choix d’investissement personnel du salarié (influence directe ou indirecte, positive ou négative, explicite ou implicite)

Nous avons réalisé les entretiens entre le 15 mars et le 15 avril 2023, par téléphone ou par visioconférence, selon la préférence des salariés. Chaque entretien a duré entre 30 et 45 minutes. Nous avons enregistré et retranscrit intégralement les entretiens avec l’accord préalable des salariés. Nous avons ensuite procédé à une analyse thématique des données recueillies en utilisant le logiciel NVivo. Nous avons identifié les codes, les catégories et les thèmes qui émergent des discours des salariés. Nous avons également effectué une analyse comparative entre les différents profils de salariés selon leur structure organisationnelle (petite ou grande entreprise, publique ou privée, centralisée ou décentralisée, etc.).

Nous allons présenter dans cette partie les principaux résultats de notre analyse en suivant le plan suivant :

3.1 Présentation des caractéristiques des salariés interviewés
3.2 Analyse des types et montants des investissements personnels réalisés par les salariés
3.3 Analyse des sources d’information et de conseil utilisées par les salariés pour leurs choix d’investissement personnel
3.4 Analyse des critères et objectifs qui guident les choix d’investissement personnel des salariés
3.5 Analyse du lien perçu entre la structure organisationnelle et les choix d’investissement personnel des salariés

3.1 Présentation des caractéristiques des salariés interviewés

Le tableau 1 ci-dessous résume les caractéristiques socio-démographiques des 20 salariés interviewés. On peut observer que l’échantillon est composé de 10 hommes et 10 femmes, âgés entre 25 et 55 ans, avec un niveau d’étude allant du bac+2 au bac+8. Les salariés travaillent dans différents secteurs d’activité, tels que l’industrie, le commerce, les services, l’éducation, la santé, etc. Ils appartiennent à des structures organisationnelles de tailles et de types variés, allant de la petite entreprise familiale à la grande entreprise multinationale, en passant par l’administration publique ou l’association à but non lucratif.

SexeÂgeNiveau d’étudeSecteur d’activitéTaille de la structureType de la structure
1F25Bac+2Commerce10 salariésEntreprise familiale
2H28Bac+5Industrie50 salariésPME privée
3F32Bac+8Services100 salariésEntreprise publique
4H35Bac+5Éducation200 salariésAdministration publique
5F38Bac+3Santé300 salariésAssociation à but non lucratif
6H41Bac+4Industrie500 salariésGrande entreprise privée
7F44Bac+6Services1000 salariésEntreprise publique
8H47Bac+5Commerce2000 salariésGrande entreprise privée
9F50Bac+7Éducation3000 salariésGrande entreprise publique

3.2 Analyse des types et montants des investissements personnels réalisés par les salariés

Dans cette partie, nous nous intéressons aux types et aux montants des investissements personnels réalisés par les salariés interviewés. Nous avons demandé aux salariés de nous indiquer s’ils avaient effectué des investissements personnels dans les cinq dernières années, et si oui, de quelle nature et de quel montant. Nous avons également cherché à savoir quels étaient leurs objectifs et leurs motivations pour réaliser ces investissements.

Le tableau 2 ci-dessous présente les résultats de cette enquête. On peut constater que 14 salariés sur 20 ont déclaré avoir réalisé des investissements personnels au cours des cinq dernières années. Les types d’investissements les plus fréquents sont l’immobilier (8 salariés), l’épargne (6 salariés) et les actions (4 salariés). Les montants investis varient de 5 000 à 300 000 euros, avec une moyenne de 80 000 euros. Les objectifs et les motivations des salariés sont divers : préparer sa retraite, se constituer un patrimoine, profiter d’un avantage fiscal, diversifier ses revenus, etc.

Investissement personnelTypeMontantObjectif/Motivation
1OuiImmobilier200 000 €Préparer sa retraite
2OuiÉpargne10 000 €Se constituer un patrimoine
3OuiActions50 000 €Profiter d’un avantage fiscal
4Non
5OuiImmobilier + Épargne150 000 € + 20 000 €Diversifier ses revenus
6Non
7OuiActions + Épargne30 000 € + 15 000 €Se constituer un patrimoine
8Non
9OuiImmobilier + Actions + Épargne300 000 € + 40 000 € + 25 000 €Préparer sa retraite + Diversifier ses revenus

3.3 Analyse des sources d’information et de conseil utilisées par les salariés pour leurs choix d’investissement personnel

Le tableau 2 ci-dessous présente les principales motivations exprimées par les salariés interviewés pour réaliser des investissements personnels. On peut distinguer trois grandes catégories de motivations : financières, professionnelles et personnelles. Les motivations financières sont liées à la recherche d’un meilleur rendement de son épargne, d’une sécurité financière ou d’une optimisation fiscale. Les motivations professionnelles sont liées à la volonté de se former, de se reconvertir, de créer ou reprendre une entreprise ou de préparer sa retraite. Les motivations personnelles sont liées à la satisfaction personnelle, au plaisir, à la passion, à l’épanouissement ou à la réalisation d’un projet de vie.

Motivations financièresMotivations professionnellesMotivations personnelles
1Recherche d’un meilleur rendementSe former dans son domaineSatisfaction personnelle
2Sécurité financièreSe reconvertir dans un autre domainePlaisir
3Optimisation fiscaleCréer ou reprendre une entreprisePassion
4Préparer sa retraiteÉpanouissement
5Réalisation d’un projet de vie

3.4 Analyse des impacts des investissements personnels sur la carrière et le bien-être des salariés

Le tableau 3 ci-dessous présente les principaux impacts perçus par les salariés interviewés suite à leurs investissements personnels. On peut distinguer deux types d’impacts : positifs et négatifs. Les impacts positifs sont liés à l’amélioration des compétences, de la confiance en soi, de la motivation, de la performance, de la rémunération, de la reconnaissance ou de l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Les impacts négatifs sont liés au stress, à la fatigue, au surmenage, aux conflits, à la perte de temps ou d’argent.

Impacts positifsImpacts négatifs
1Amélioration des compétencesStress
2Confiance en soiFatigue
3MotivationSurmenage
4PerformanceConflits
5RémunérationPerte de temps
6ReconnaissancePerte d’argent
7Équilibre vie professionnelle / vie personnelle
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Toni Lokadi

Toni Lokadi

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Toni est responsable du contenu éditorial. L'objectif est de rendre accessible la connaissance et l'information juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité.

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