JUDICIAIRE

Différence entre un avocat d’affaires et un juriste d’entreprise

Avant tout, il importe de savoir que l’avocat en droit des affaires est un professionnel du droit. Contrairement à l’avocat (d’affaire, il ne plaide pas souvent au tribunal (uniquement en cas de litiges), et travaille essentiellement dans un cabinet d’avocats ou au sein d’une grande entreprise.

Le juriste d’entreprise est quant à lui un garant des intérêts de sa société. Il s’assure que son employeur reste en conformité avec la loi, en veillant, par exemple, au respect des normes de fabrication des produits et des réglementations.

1. Avocat d’affaires : ce qu’il faut savoir.

Un avocat d’affaires est un avocat, qui a donc suivi des études de droit, et qui est spécialisé dans le droit commercial et le droit des sociétés. Il peut également ajouter à ses compétences le droit bancaire, le droit fiscal, le droit de la propriété industrielle, celui des fusions-acquisitions ou le droit boursier.

Contrairement à l’avocat qui est souvent amené à plaider au sein d’un tribunal, l’avocat d’affaires, lui, travaille en cabinet ou directement au sein d’une grande entreprise qu’il conseille sur tous les aspects juridiques de ses activités. C’est seulement en cas de litige qu’il lui arrive de plaider.

• Missions du métier : Avocat d’affaires

Les missions d’un avocat d’affaires sont variées : il peut exercer en contentieux ou en conseil. Il peut être conduit à plaider les intérêts de ses clients à la cour.

En tant que conseiller, l’avocat d’affaires doit amener ses clients à faire le meilleur choix stratégique pour eux, et doit défendre leurs intérêts face à la partie adverse.

• Au quotidien, l’avocat d’affaires va :

– rechercher des clients pour lui-même ou son cabinet ;
– être à l’écoute des problématiques du client, répondre à ses questions ;
– élaborer et présenter des solutions ;
– se former, être au fait des marchés concurrentiels ;
– rédiger des contrats, en superviser la signature ;
– négocier, modifier des transactions ;
– déterminer les droits et devoirs des parties en jeu ;
– monter la structure financière adéquate ;
– conseiller le client au mieux de ses intérêts ;
– défendre les intérêts du client ;
– participer aux projets de l’entreprise (cadre légal) ;
– estimer les délais et les étapes préalables ;
– plaider en cour.

• Qualités requises pour devenir Avocat d’affaires

L’avocat d’affaires n’est pas jugé sur la quantité de son travail, mais sur la qualité. On attend de lui qu’il sache tout sur tout et qu’il puisse répondre à toutes sortes de questions, des plus simples aux plus complexes.

Pour ce faire, il lui faut une solide formation, ou être d’une équipe qui le complète.

Un avocat d’affaires doit se montrer inventif pour imaginer des solutions dans tous les contextes. Parfait stratège, on loue son sens de l’analyse, son esprit de synthèse, sa rigueur et sa ténacité.

Il a nécessairement un très bon relationnel avec ses clients (mais aussi avec ses “adversaires”). Il a le contact facile, de la repartie et de l’humour. En règle générale, il parle l’anglais, puisque c’est la langue des affaires.

Ses capacités d’expression doivent également ressortir à l’écrit. Plus il est organisé, et mieux il peut répondre rapidement aux attentes. Secret professionnel oblige, c’est une personne qui sait se montrer discrète.

2. Le juriste d’entreprise : ce qu’il faut retenir

Les dirigeants d’entreprise ou manager ne sont pas des spécialistes du droit. Quand il s’agit d’appliquer la loi ou ne serait-ce que de constituer ou faire signer un contrat, ils font appel aux services du juriste d’entreprise (aussi appelé “juriste contentieux”).

Le juriste d’entreprise occupe véritablement un rôle de guide juridique au sein de la société et permet d’éviter tout litige ou tout démêlé avec la justice.

• Missions du métier : Juriste d’entreprise.

Cela va sans dire, la spécialité du juriste d’entreprise est le droit. C’est lui qui se porte garant des intérêts de la société qui l’embauche. Pour toute question de droit, à lui donc de répondre. L’idée est simple, les lois sont rarement parfaitement carrées. Il s’agit donc de jouer sur la législation sans, bien sûr, jamais l’enfreindre.

• Les missions du juriste contentieux sont entre autres :

– Veiller tout simplement à ce que l’employeur reste en conformité avec la loi (qui évolue sans cesse).
– de renseigner les interlocuteurs sur les questions d’ordre juridique qui concernent un contrat ;
– d’informer l’entreprise sur les différentes procédures (assignation en justice, mise en demeure, conciliation adéquate pour mettre fin à un litige) ;
– de réaliser des actes juridiques ;
– Participe aux négociations commerciales.
– de s’occuper de la gestion des contentieux pour l’entreprise, qu’il s’agisse du domaine bancaire, fiscal… ;
– de constituer les dossiers de plaidoirie en rassemblant notamment des documents, en se reportant à la jurisprudence et en rédigeant des conclusions ;
– de s’occuper de l’établissement des actes de procédure en rédigeant, par exemple, des assignations, en communiquant des conclusions, en transmettant des dossiers au juge ;
– de défendre les intérêts de la société ou de ses clients concernant un problème d’ordre juridique.

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Toni Lokadi

Toni Lokadi

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