III LES MÉTHODES DE LA CRIMINOLOGIE CLINIQUE :
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CHAPITRE 2 : LE COURANT BIOLOGIQUE
L’étude du courant biologique s’ouvre naturellement sur des hypothèses basées sur un fondement positiviste, qui soumet l’homme criminel à l’étude clinique et à l’observation scientifique, visant à découvrir un quelconque dérèglement anthropologique.
PARAGRAPHE 1 : L’HYPOTHÈSE DE LOMBROSO SUR LE CRIMINEL NÉ
Psychiatre, il tente essentiellement de dégager un type morphologique d’homme criminel et d’expliquer le comportement criminel par un déterminisme individuel, Certains « phrénologistes » l’avaient précédé dans cette voie. A. Exposé de la théorie :
Lombroso a présenté des thèses positivistes dans le cadre des théories positivistes le mouvement positiviste se présente comme une réaction au droit pénal classique et néo-classique. Pour eux, si le droit pénal traditionnel fait faillite, c’est parce que qu’il est lié trop étroitement au dogme du libre arbitre et à la vertu de l’intimidation.
C’est aussi en 1876 que Lombroso publie « L’Homme criminel » dans lequel il défend la thèse selon laquelle la délinquance serait nettement plus fréquente chez certaines personnes porteuses de caractéristiques physiques, ce qui serait en faveur du caractère inné de certains comportements. Il s’oppose ainsi aux conceptions sociologiques où les déviances seraient conséquences du milieu.
Lombroso est aussi proche des tendances accréditant l’idée d’une décadence générale de la société, pensant que la criminalité est appelée à augmenter
Pour cela, il a approfondi les recherches en matière d’anthropologie liées aux questions de criminalité. Médecin militaire, il va utiliser son métier comme lieu d’observation privilégié en étudiant principalement les soldats « délinquants » par la réalisation de l’étude anthropométriques de ceux-ci.
À l’issue de travaux sur des milliers de crânes d’individus condamnés pour des actes criminels, il observe la fréquence de certaines caractéristiques, ce qui lui permet d’en déduire certaines « lois » qui le convainquent que la criminalité est innée (plus précisément, qu’environ 1/3 de la population criminelle le serait de façon héréditaire) et peut se déduire des caractéristiques physiques. Selon lui, la criminalité est une marque d’atavisme c’est-à-dire de régression évolutive. Il s’avance jusqu’à prétendre que certaines catégories de délinquants ont leurs propres caractéristiques crâniennes, ce qui permet de les distinguer. B. Critiques de la théorie :
Son ouvrage fait l’objet de nombreuses rééditions qu’il complète à chaque fois, nuançant ses résultats sans toutefois abandonner son concept de « criminel né ». Son livre a un retentissement important dans le milieu du droit pénal et de la criminologie. Ses idées suscitent plusieurs revues spécialisées et font l’objet de nombreux débats.
- sur le plan du droit pénal:
Sur le pénal on a reproché à LOMBROSO par comparaison des étudiants d’oxford chez qui ils ont trouvé les mêmes traits que les criminels. Les pénologues ont reproché cette théorie, son déterminisme qui la met en opposition avec le principe du libre arbitre, sur lequel se fonde la responsabilité pénale.
Admettre la prédestination du criminel, c’est nier le rôle de la volonté dans la commission de l’acte criminel.
En outre, on a remarqué que la théorie de Lombroso porte atteinte au principe de la légalité criminelle. En effet, la société pourrait être tentée de se débarrasser de ces criminels nés avant tout passage à l’acte, par une intervention Ante Delictum.
- Sur le plan de la criminologie :
Cette théorie de LOMBROSO n’a pas réussi mais il a attiré les scientifiques vers la criminologie. C’est essentiellement une théorie constitutionnelle, c’est-à-dire qu’elle se base sur la constitution physique des individus.
Cette théorie a été critiqué à la fois, dans sa méthode et dans son contenu.
- Au niveau du contenu: les criminologues ont repoussé la théorie de Lombroso en estimant qu’il avait exagéré quand il a considéré que le criminel est une incarnation de l’homme primitif.
Ils ont réfuté la thèse de la dégénérescence, par la relativité du phénomène criminel lequel, reste un phénomène largement culturel.
- Au niveau de la méthode: Lombroso a focalisé toute son intention sur le physique comme s’il s’agissait du seul facteur qui déterminait un criminel, il a complètement négligé les autres facteurs.
Aussi l’absence d’études comparatives sur un groupe de non délinquant, la négligence des signes d’atavisme relativement à la criminalité féminine.
PARAGRAPHE 2 : LES HYPOTHÈSES FONDÉES SUR LA GÉNÉTIQUE :
- L’hérédité et la criminalité
(Voir votre cours de CRIMINOLOGIE)