- LES MÉTHODES DE LA CRIMINOLOGIE GÉNÉRALE :
Les criminologues distinguent deux sortes de criminologie, la criminologie clinique et la criminologie générale.
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La méthode de la criminologie générale étant considérée comme une science humaine et sociale elle utilise les mêmes méthodes qu’utilise la science sociale : les statistiques et l’enquête sociale.
- STATISTIQUES CRIMINELLES:
D’une manière générale depuis le 19e siècle les documents statistiques ont constitué la technique de reconnaissance de la criminalité. Elles demeurent un outil incontournable pour l’étude du phénomène délinquant.
- La présentation des statistiques criminelles
On peut dire qu’il s’agit d’une approche quantitative du phénomène criminel, elle repose sur la détermination en termes de chiffres de la criminalité dans un territoire déterminé dans une période déterminée. Il s’agit d’un instrument d’observation indirecte du mouvement criminel.
Cette observation vise à repérer l’évolution de la criminalité, sa description, ces causes en fonction de certaines variables et de certains paramètres. Les paramètres sont employés pour ventiler les statistiques criminelles. Toute statistique déployée fait l’objet d’exploitation c a d l’interprétation en d’autres termes le résultat des statistiques opérées (par exemple en matière de violence conjugale).
Ces statistiques sont généralement classées en fonction de leur source : – statistique officielle – statistique non officielle.
– les statistiques officielles : avancées par les administrations (la police nationale, la douane, l’administration de la justice ou par l’administration pénitentiaire) ou par les organismes internationaux (ONU, interpole…).
En dehors des statistiques officielles, tout le reste est considéré comme non officiel qui émane des chercheurs qui font l’étude sur un sujet déterminé.
- La valeur de ces statistiques:
Généralement la question de valeur pose un grand problème au niveau des sciences criminelles étant donné la marge d’erreur mais aussi l’interprétation qui est faite de ces statistiques.
Pour faire des statistiques par exemple par rapport à la population marocaine en 2008 il faut prendre en considération la démographie, en second lieu, il y a une donnée qui est incontournable dans les statistiques criminelles qui est le « Dark Number » c’est le chiffre noir qui est une donnée qu’on trouve au niveau de tous les Etats, ça représente la proportion non commune au niveau des crimes communs.
Le chiffre noir existe au niveau de toutes les infractions et est très fluctuant au niveau de chaque infraction, c’est une réalité incontournable.
Le chiffre noir selon les criminologues peut être appréhendé sur trois niveaux :
- La criminalité réelle
- La criminalité apparente
- La criminalité officielle
- La criminalité réelle: on cherche à voir le décalage entre les infractions effectivement commises et les infractions connues. Pourquoi ces infractions ne sont pas connues ?
Plusieurs facteurs interviennent pour faire exister ce chiffre noir.
Commençons par la victime : elle peut être la source du chiffre noir et cela en ne portant pas plainte elle participe à l’existence du chiffre noir (par exemple ; les victimes du viol).
Puis vient le tour du témoin, qui lui aussi joue un rôle dans l’existence du chiffre noir quand il s’abstient de dénoncer des fois une infraction dont il a été témoin.
Enfin le criminel qui peut être un professionnel du crime et peut effacer toutes les traces de son infraction, on ne peut pas savoir qui a commis ce crime (exemple : détournement de fonds surtout dans les sociétés anonymes).
- La criminalité apparente: par ce terme on entend l’ensemble des infractions qui arrivent à la connaissance des autorités policières ou judiciaires ça veut que ces autorités ont eu connaissance de l’existence de l’infraction mais elles n’ont pas été mentionnées dans les statistiques de la police (exemple : la corruption). Parfois le recensement peut être erroné à cause de la considération policière sociale ou les ordres reçus de la part des supérieurs hiérarchiques.
- La criminalité officielle: on entend par ce terme l’ensemble des infractions qui ont été poursuivis et condamnées. Ces statistiques ont leur propre faiblesse dans la mesure ou des infractions échappent au recensement judiciaire parce que bénéficiant d’un fait justificatif, de relaxe pour défaut de preuve, d’extinction de l’action publique, d’erreur judiciaire ou des règles de cumul des infractions.
- L’ENQUÊTE SOCIALE:
L’enquête sociale fournit aux criminologues les renseignements nécessaires relativement à un sujet déterminé grâce aux procédés suivants :
- Le questionnaire:
Le questionnaire est un outil d’investigation destiné à recueillir les informations relatives à un sujet. Il consiste dans l’envoi de quelques questions au sujet étudié qui sera sollicité pour y répondre. Le questionnaire peut concerner aussi bien le criminel que la victime ou encore le public.
- L’interview:
Une interview est une conversation entre deux ou plusieurs personnes où des questions sont posées, pour obtenir des informations de la part de l’interviewé. Elle diffère du questionnaire par l’élément de communication directe entre le chercheur et le sujet interrogé.
En plus des criminels et des victimes, l’interview peut s’adresser à la famille, à des assistants ou à des responsables administratifs.
- Etude écologique:
Ce type d’études anglo-saxon s’intéresse à l’influence du milieu sur le mouvement criminel. Ainsi une région déterminée sera divisée géographiquement et socialement.
- Analyse des carrières criminelles:
Cette étude consiste en une analyse du passé et de l’avenir de certains criminels spécialement les jeunes délinquants, en suivant leur évolution et leur devenir à travers des études spéciales (FOLLOW UP STUDIES).